dimanche 29 septembre 2013

Jessie

Jessie
de Stephen King


Fantastique

411 pages

ISBN : 978-2-253-14770-1

chez Le livre de Poche









Quatrième de couverture : 


Par curiosité, par amusement, par amour peut-être, Jessie s'est longtemps prêtée aux bizarreries sexuelles de Gérald, son mari. Puis un jour, elle s'est rebellée. Débattue. Avec une violence qu'elle ne soupçonnait pas. Et à présent, la voilà nue, enchaînée à un lit, dans une maison perdue, loin de tout.
Un cadavre à ses pieds... Un mauvais rêve ?
Non.
L'horreur ne fait que commencfer.
Jamais le maître de l'épouvante ne nous avait emmenés aussi loin dans la terrifiante exploration de nos phobies et de nos cauchemars...



Cette semaine, je me suis replongée dans un nouveau huit clos de Stephen King : Jessie. J’avais déjà adoré un autre huit clos du Maître : Misery, et je voulais garder cette ambiance dans mes lectures.
Il y a environ deux mois, j’ai donc ouvert Jessie, seulement il faut bien l’avouer, le début est assez long, l’histoire met longtemps à démarrer, et à cause de ça, j’ai mis le livre de côté, avant de me décider à le reprendre ces derniers jours.

J’ai donc passé mes soirées/nuits en compagnie de Jessie, femme proche de la quarantaine qui se retrouve malgré elle menottée par les deux poignets aux montants du lit. La quatrième de couverture a raison en disant que le cauchemar ne fait que commencer… .

Ce qui tiraille Jessie en premier, c’est bien sûr la soif, amplifiée par un verre d’eau qui se trouve évidemment hors de sa portée. King fait ressurgir ces émotions, cette soif brûlante, avec une réalisme frappant, je crois que je n’ai jamais autant bu (d’eau hein, n’allez rien vous imaginer !) en lisant un livre. On peut aisément se mettre dans la tête de Jessie, éprouver ses sentiment, et du coup à chaque gorgée je me disais que je me rendais compte à quel point j’avais de la chance d’avoir toute l’eau que je voulais.

Ensuite, Jessie livre plusieurs combats simultanés, d’une part avec les voix qu’elle croit entendre dans sa tête, et qui se révèlent le plus souvent contradictoire, pour la guider dans sa lutte principale : se débarrasser des menottes et sauver sa vie. Car si Jessie doit livrer un ultime combat, c’est celui contre son corps, qui petit à petit s’ankylose, lui donne d’affreuses crampes et autres joyeusetés.

Et enfin vient la nuit. Et c’est là qu’on commence à flipper.
Dans le coin de la pièce se tient un inquiétant personnage, aux traits déformés et sourire malicieux. D’après ce que Jessie peut voir à travers les rayons de la lune (car elle ne dispose d’aucun autre éclairage), il tient une drôle de valise en paille dans laquelle il garde un mélange d’ossements et de bijoux.
Est-ce un rêve ? Une hallucination ? Ou pire, la réalité ? Est-ce que Jessie ne devient pas folle par la force des choses ?
Et ces souvenirs qui reviennent…

De premier abord, on pourrait penser que c’est une histoire banale, du genre « bah, c’est juste une fille coincée qui voit un fantôme et basta », mais c’est souvent sous un vulgaire tapis qu’on trouve les meilleures caches, n’est-ce pas ?
Aussi, au fur et à mesure de la lecture, on apprend que le geste de Jessie, le coup fatal porté à son mari au tout début du livre, n’est pas anodin, qu’il y a une raison qui remonte loin dans sa vie, du temps où elle n’était qu’une enfant, à ça. Dans les tréfonds de son inconscience, c’était peut-être même prémédité…

Quand Jessie réussit à trouver le sommeil, elle se replonge dans ses horribles souvenirs qui l’ont sans doute menée dans la situation dans laquelle elle est aujourd’hui.

Et pour conclure, sachez que pour une fois, Stephen King n’a pas du tout bâclé la fin de ce roman. Au contraire, on est tenus en haleine jusqu’au dernier mot, et le dénouement de toute cette histoire est vraiment inattendu. J’ai vraiment été surprise, car avec du King je m’attends toujours plus ou moins à une fin faite « à-la-va-vite », mais ici on voit qu’il a pris le temps de tout bien ficeler pour maintenir son lecteur dans le suspense jusqu’au bout.

Comme si nous étions, nous aussi, prisonnier de nous-mêmes, enchaînés avec des menottes…


2 commentaires:

  1. C'est mon roman préféré de cet auteur !

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    1. Je n'ai pas encore lu tous les King (loin de là) donc je peux pas encore vraiment me prononcer, pour l'instant ma préférence va au Fléau, mais disons que Jessie n'est vraiment pas loin derrière (surtout si on compare les fins des deux bouquins), et j'adore Marche ou crève aussi :)

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